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Sécurité : 5 bonnes pratiques cyber pour les petites entreprises

En 2024, la menace cyber s’intensifie : l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) a recensé 4 386 incidents majeurs, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2023 (source : CERT-FR). Si les grandes entreprises restent des cibles emblématiques, ce sont désormais les PME qui concentrent une grande partie des attaques. Pourquoi ? Parce qu’elles disposent souvent de protections limitées tout en ayant accès à des données sensibles, notamment via leurs relations commerciales avec des groupes plus importants. Heureusement, il n’est pas nécessaire de disposer d’un budget massif pour réduire les risques. En appliquant cinq bonnes pratiques de cybersécurité, vous pouvez réduire par deux les probabilités de compromission, tout en renforçant la résilience de votre organisation. Voici les priorités à adopter en 2025, en particulier pour les entreprises de Loire-Atlantique et d’ailleurs.

1. Sauvegarde 3–2–1 : votre bouclier anti-ransomware

Le ransomware (ou rançongiciel) est une forme de malware qui chiffre les données de votre entreprise et exige une rançon pour les déverrouiller. Dans ce type d’attaque, votre seul vrai rempart est une stratégie de sauvegarde robuste, et notamment la règle 3–2–1 :

  • 3 copies de vos données,
  • 2 types de supports différents (ex. : NAS + cloud),
  • 1 copie déconnectée ou stockée hors ligne.

Cette approche garantit une restauration rapide même en cas de compromission du réseau principal. Selon une étude Akaoma (2024), 88 % des PME victimes de ransomware qui ne disposaient pas de sauvegarde hors ligne ont fini par payer la rançon. Un coût souvent bien supérieur à celui d’un simple disque externe ou d’un service cloud sécurisé. La bonne pratique ? Planifiez une sauvegarde automatique quotidienne, testez-la une fois par mois, et stockez une copie critique hors réseau.

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2. MFA partout, surtout pour les comptes à privilèges

Le MFA (authentification multi-facteurs) est l’une des mesures de sécurité les plus efficaces et accessibles aujourd’hui. Elle repose sur un principe simple : au lieu d’un mot de passe seul, l’utilisateur doit valider son accès via un second facteur, comme un code temporaire sur téléphone ou une clé de sécurité physique. Microsoft a révélé en 2024 que le MFA permet de bloquer 99,9 % des attaques par mot de passe compromis.

Pour une PME, il est vital de déployer le MFA en priorité sur les comptes critiques : administrateurs systèmes, accès au CRM/ERP, messagerie professionnelle, services de facturation ou gestion RH. Trop souvent, seules les directions sont protégées par MFA, laissant des accès techniques ou intermédiaires vulnérables aux tentatives de rebond d’un attaquant.

🎯 Objectif court terme : activer le MFA sur tous les services SaaS (Google Workspace, Microsoft 365, Salesforce…) et sur l’ordinateur portable des collaborateurs accédant à des données sensibles.

3. Mises à jour automatiques et gestion de parc

Les failles logicielles sont parmi les premières portes d’entrée utilisées par les cybercriminels. Un simple oubli de mise à jour d’un navigateur, d’un plugin ou d’un antivirus peut suffire à compromettre tout un poste de travail. D’après le CERT-FR, 60 % des incidents de sécurité sont liés à des vulnérabilités connues, mais non corrigées à temps.

Pour y remédier, deux mesures simples suffisent :

  • Activer les mises à jour automatiques sur tous les systèmes d’exploitation (Windows, macOS, Linux) ainsi que sur les logiciels critiques (navigateurs, bureautique, antivirus).
  • Maintenir un inventaire régulier du parc informatique : qui utilise quoi, avec quelles versions, et sur quel matériel.

Les entreprises les plus organisées s’équipent d’un outil RMM (Remote Monitoring and Management) qui permet de piloter à distance l’état des mises à jour de chaque machine. À défaut, un simple fichier Excel ou un outil comme GLPI peut permettre un suivi trimestriel efficace.

4. Sensibilisation anti-phishing trimestrielle

Le phishing (hameçonnage) reste la porte d’entrée numéro un des attaques ciblant les PME. Il s’agit de courriels frauduleux, souvent bien imités, incitant un salarié à cliquer sur un lien, à télécharger un fichier ou à partager des identifiants. Selon Cyna IT (2024), 44 % des incidents signalés en PME commencent par un simple email malveillant.

La solution n’est pas uniquement technique : former les équipes reste la meilleure défense. Organisez des simulations trimestrielles de phishing, en mesurant le taux de clics, puis proposez des micro-formations de 15 minutes. Ces sessions peuvent se faire via un LMS, une réunion d’équipe ou un module e-learning interne.

En quelques mois, vous verrez un réel changement de posture : les collaborateurs deviennent plus vigilants, remontent les suspicions et adoptent un comportement proactif face à la menace.

5. Plan de réponse à incident et numéro de crise affiché

Même avec toutes les protections, le risque zéro n’existe pas. Il est donc crucial de disposer d’un plan de réponse à incident clair et accessible à tous. Ce document, imprimé ou affiché dans les locaux, doit inclure :

  • Les étapes immédiates en cas d’incident (déconnecter le poste, alerter la DSI, ne pas payer de rançon sans analyse, etc.).
  • Les contacts d’urgence : prestataire IT, hébergeur, référent cybersécurité, autorité de police numérique (cybermalveillance.gouv.fr).
  • Le numéro de crise interne, souvent un téléphone dédié disponible 24/7 en cas de compromission.

Un tel plan réduit drastiquement le temps moyen de reprise d’activité, parfois de plus de 30 % (source : ANSSI, retours d’expérience 2024). Pour maximiser son efficacité, testez-le une fois par an, sous forme de simulation ou de jeu de rôle.

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Concept à retenir — > Hygiène numérique

L’hygiène numérique désigne l’ensemble des gestes simples et réguliers permettant de sécuriser un environnement informatique, sans matériel sophistiqué ni expert à plein temps. Elle regroupe les actions suivantes : mises à jour automatiques, mots de passe complexes et uniques, verrouillage d’écran, vérification des expéditeurs d’emails, sauvegardes hors ligne, etc. Selon l’ANSSI, ces gestes suffisent à bloquer 80 % des cyberattaques courantes.

Pour en faire une habitude collective, instaurez une checklist mensuelle dans vos équipes, envoyez un rappel automatique via votre outil de messagerie, et responsabilisez un référent cybersécurité, même à temps partiel.

Point de vigilance

⚠️ Erreur fréquente : réserver le MFA aux seuls dirigeants.

📉 Conséquence : les cybercriminels ciblent des profils moins protégés (assistants RH, comptables, techniciens) pour rebondir vers des comptes plus critiques. Un accès apparemment “mineur” peut suffire à dérober des données sensibles ou installer un logiciel espion.

Bonne pratique : priorisez le MFA sur les rôles techniques et métiers sensibles : comptabilité, gestion RH, paie, informatique. Généralisez ensuite à l’ensemble du personnel, y compris les stagiaires ayant un accès réseau.

En conclusion

En matière de cybersécurité, la simplicité est souvent la meilleure stratégie. Un socle solide — sauvegarde 3-2-1, MFA, mises à jour automatiques, sensibilisation régulière, plan de crise — permet déjà de bloquer jusqu’à 90 % des menaces actuelles. Plutôt que d’investir dans des systèmes complexes sous-exploités, privilégiez une approche opérationnelle, partagée par tous.

Chez Oxelea, nous accompagnons les PME dans cette démarche pragmatique et humaine, pour transformer la cybersécurité en culture d’entreprise.

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